Diplômée en psychologie clinique, je pratique… les tarots depuis plus de 20 ans. C’est pour moi un autre instrument de connaissance de la psyché et d’évolution intérieure, à la fois précis et rapide. Car je pense que nos vies, en dehors des événements qui nous dépassent et auxquels nous ne pouvons rien, sont aussi le fruit de nos choix et des décisions que nous prenons – sans comprendre, parfois, pourquoi nous choisissons une voie plutôt qu’une autre. C’est grâce à la thérapie que nous apprenons à comprendre et à accepter nos motivations profondes.
Nous allons là où nous poussent nos valeurs, notre morale et aussi, bien sûr, ce que nous pensons être notre intérêt. Mais notre inconscient, nos habitudes, y compris les mauvaises, nous inspirent aussi, et nous l’ignorons. Nous avançons sur des chemins que nous pensons avoir choisis et qui ne sont parfois que la répétition de chemins déjà connus, ceux éventuellement de la souffrance ou de l’illusion, si tel fut notre apprentissage de la vie. Au moins ce sont des routes sans surprise, c’est toute l’ambiguïté de nos démarches inconscientes…
Ce que je vois à ma grande surprise s’exprimer dans les tarots, parfois avec une clarté aussi aveuglante que déroutante, ce sont les désirs et les virtualités des êtres. Je ne comprends toujours pas comment ces cartes si simples peuvent, dans leurs rapports entre elles, apporter un éclairage aussi précis sur les êtres et les situations. Ce qui m’apparaît, lors d’un tirage, ce sont les forces et les freins qui aident ou qui entravent. C’est dire combien, pour moi, la notion de destin ou de déterminisme entre faiblement en compte.
Souvent aussi, c’est comme si, face à une question, s’en révélait une autre, la vraie, celle qu’on ne veut (ou ne peut ou ne sait) pas poser et qui est pourtant au cœur de la problématique.
Une telle pratique ne peut se faire qu’humblement. Elle ne saurait représenter qu’un petit coup de pouce et un premier pas vers une nouvelle façon de voir les choses et surtout de se voir soi. Les fragilités et les forces, qui pourtant nous aideraient si nous en prenions vraiment conscience, si nous les acceptions, se révèlent. Et si l’on comptait avec, si on en faisait quelque chose de dynamique? Dès lors, cela peut être le début d’un autre travail : intérieur, psychologique ou d’interrogation sur son orientation professionnelle, sur sa façon d’envisager les relations humaines, sur ce qui nous a été transmis ou ce que nous transmettons…
Face aux tarots, une situation, un problème, une décision à prendre sont analysés de l’extérieur. Quelque chose passe entre la personne qui consulte et les lames du tarot, d’aucuns parlent d’énergie. Je n’ai pas de mots pour cela, mais je pense que les tirages que l’on fait, ce qui s’y lit selon la tradition permettent de tirer parti de la situation exposée. C’est comme si le hasard n’intervenait pas dans le choix spontané et aveugle d’une carte par celui qui consulte. Si mystérieux que cela puisse me sembler à moi aussi, c’est comme si quelque chose voulait se “dire” dans un tirage. Non seulement se dire mais se répéter – inlassablement. Tirage après tirage, les lames si belles et symboliquement si riches donnent une réponse, à la fois précise et ouverte, sur l’orientation à choisir, sur les pièges à éviter.
Dès lors, l’appréhension du problème peut se modifier légèrement, apportant une sérénité jusqu’alors inconnue, à tout le moins un soulagement. Comme une épure fragile de l’équilibre parfait et de l’accomplissement promis par le dernier des arcanes du tarot, Le Monde…
Enfin je prends le temps de venir lire ce beau texte. Je ne suis pas sûre de comprendre, ou de pouvoir partager, mais il reflète si bien ta sincérité et ta générosité…
C’est tout à fait comme moi, je ne suis pas sûre de comprendre, mais j’espère pouvoir être utile!
Merci, Muriel, pour ta bienveillance envers moi.
J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce texte.
Au fur & à mesure des années, je suis passé de sceptique occasionnel à esprit ouvert et plus averti sur ce thème. J’ai pu comprendre qu’en fait un tirage de cartes était, c’est vrai un lancer d’énergies involontaire de la part du consultant envers le lecteur de tarot et son jeu de cartes. Oui, quelque chose se passe : rien ne se prédit quand on fait ça sérieusement mais les choses inconscientes qui bloquent ou soutiennent un projet ou un passage de vie sont clairement affichées. C’est la carte de soi à un moment X. Faites ce tirage, ne serait-ce que 3 jours ou 6 mois + tard, la photographie aura plus ou moins changé et les réponses aux mêmes questions ne seront pas tout à fait les mêmes voire seront TRES différentes.
Je ne savais pas que vous tiriez les cartes. Là, c’est un point qui va beaucoup nous lier. Quel est votre jeu de tarot : Belline, Marseille… ? Moi, ce sont les nombres qui s’imposent à moi… et me poussent sans que je le veuille à les cerner, les connaître, les apprivoiser. Je m’aperçois qu’à certains moments de ma vie, sans même que je le veuille, certains chiffres me montrent la manière dont vont se dérouler les choses : jamais le détail (ce n’est pas de la voyance sur laquelle je reste circonspect tant il y a de charlatans) mais la trame générale, l’énergie globale qui soutient un projet, un passage de vie., avec au bout la réponse positive ou non et une photo générale du chemin à parcourir pour obtenir ce que je veux. Là, par exemple, les chiffres 10 et 17 sont très présents depuis des mois par rapport à une décision en cours de réalisation. Le 10 m’a toujours accompagné vers du +, c’est systématique. C’est un bon compagnon & un nombre de chance pour moi. Le 17, c’est nouveau : nombre neutre, lointain, sans signification particulière dans ma vie pendant longtemps, le voilà qu’il me guide, me montre l’énergie positive qui mène mon projet. Il correspond à la lame 17 du tarot : l’étoile. A l’inverse, le 18 longtemps positif pour moi se révèle dorénavant dans sa phase négative. Autant le délaisser. Ainsi vont les nombres, tour à tour reflet de l’un ou l’autre versant de notre existence.
Bien à vous !
Merci, Ellypso. Votre commentaire est très précieux. Un lancer d’énergies involontaire : c’est une très belle et bonne formule. Je suis complètement d’accord avec vous.
J’utilise le tarot de Marseille. Pour moi, le 17 a toujours été une lumière dans la nuit, et cela continue. J’ai été émerveillée lorsque j’ai découvert L’Etoile, alors que le 17 m’accompagnait déjà depuis si longtemps…